Nocturnes en bib !

Pas assez de monde dans les bibliothèques, dit-on... Qu'à cela ne tienne répondent les élus : ouvrons plus... Et nous voilà partis pour un long calvaire. La grande idée de nos élus : l'ouverture jusqu'à 21 heures le mardi. 

Vingt et une heures, rien que ça ! Sachant qu'on est ouvert depuis 10 heures le matin, tu parles d'un début de semaine.

Si, au moins, les usagers venaient en nombre sur les deux dernières heures, on se sentirait moins inutile. Mais non, le Chesnaysien à 20 heures, il va bouffer. Et il ne se gave pas de nourriture spirituelle. Non, il doit passait sa soirée a engloutir ce qu'un pauvre enfant né en Afrique sub-saharienne ne verra même pas de toute sa vie. Car le Chesnaysien est comme ça, il  a du pognon, alors aucune chance qu'il fasse les courses chez Lidl et qu'il se contente d'une soupe et d'un pot de yahourt. Le Chesnaysien veut devenir gras car la réussite se juge à l'aspect physique. Quand on est pété de thunes, on est gros. Y'a pas à dire c'est comme ça !

Ce qu'il oublie, notre Chesnaysien, c'est que pendant qu'il s'empiffre en regardant le journal de TF1 (oui car en plus d'être gros, le Chesnaysien vote à droite ce qui tendrait à prouver qu'il est con), nous on l'attend à la bibliothèque. Et on l'attend pendant deux longues heures.

A l'heure qu'il est, à l'exception des étudiants dont je reparlerai ultérieurement, j'ai devant moi trois usagers. Eux ne sont pas gros. Normal, ils ne mangent pas, ils sont à la bibliothèque...

PUTAIN, J'AI FAIM !!!!

Lire Claro. Acte 1 : l'attente

Bien avant les vacances, déjà, l'annonce est faite. Le prochain Claro est prévu pour le 28 août, comme une fin de la trêve estivale. Une manière de dire stop à la plage et à l'esprit vagabond. Le 28 août, j'arrête de flemmarder, je reprends le cours de ma vie, ou comme le dise les rugbymen, je reviens aux fondamentaux.


L'attente commence, rythmée par les extraits dudit roman. Alors je me connecte au réseau et dans mon moteur de recherche préféré j'écrit "tous les diamants du ciel"... Sait-on jamais, si le web pouvait, comme par magie, me délivrer de cette attente... Comment ? Mon esprit, pourtant rompu à l'utilisation d'internet, oublie tout ce que j'enseigne habituellement. Et si une version pirate du texte existait quelque part ? Mais non le réseau ne peut rien... Il faut attendre !

Alors commence la recherche des premières critiques.Mais, immédiatement me vient l'idée que ce monument de la rentrée 2012 ne peut pas avoir été mis entre les mains de quelqu'un d'autre que moi.

Pour me soulager je cherche les premiers extraits du texte. J'en trouve et je respire. J'y reviens, j'en cherche d'autres. Pour être dans les temps lors de la parution, je calibre mes lectures d'été, abandonnant du coup, la nième tentative de venir à bout de "Ulysse".

Lorsqu'un Claro parait, il faut être prêt...

Vraiment rien...

Les retours de vacances sont toujours difficiles... Celui-ci plus que tous les autres. Depuis hier, j'ai envie de ne rien faire. Ca n'est pourtant pas qu'il n'y a pas de boulot. On a reçu une commande, il faut mettre à jour l'agenda sur le site de la ville... et surtout, il faut mettre du texte sur notre propre futur site.

Mettre l'agenda à jour, un travail passionnant... Il s'agit d'entrer les animations à venir de la médiathèque. Si au moins quelques usagers avaient la bonté de se déplacer pour y assister, j'aurai un peu moins l'impression de perdre mon temps... Mais on a beau annoncer ce que l'on va faire sous toutes les formes possibles et imaginables, rien n'y fait, on plafonne à 20 personnes !!! Si on rajoute à ça que je travaille en aveugle  lorsque je me connecte sur le site de la ville, franchement c'est pas folichon. Toujours les mêmes droits pour l'utilisateur lambda, des fois que j'irai écrire que le maire à une petite bite ou pire encore des fois que je piraterai... je ne sais pas quoi... parce que d'après-moi, y'a rien à pirater... Y'a déjà si peu à lire !!!

Autre activité qui m'est proposer, "entrer" du texte sur notre futur site. Là pas de problème, je peux voir ce que je fais... et c'est bien ce qui m'inquiète. C'est moche, ça ne ressemble à rien... et c'est bien loin de ressembler à un portail moderne de bibliothèque. C'est normal d'avoir du boulot de merde quand on fait appelle à des cons... Lorsque je parle de cons, je parle de gens (notre DSI) qui si la connerie se mesurait, seraient à Sèvres pour y servir de mètre étalon (Merci M Audiard) ! Et puis entrer du texte, c'est bien... mais je n'ai absolument rien à dire ou à écrire sur ce qui se passe, va se passer ou s'est passé à la médiathèque...

Alors en attendant, je passe le temps. Je catalogue un peu (3 ou 4 bouquins par jour. Faut que ça dure un peu)... Le boulot de bibliothécaire, c'est un peu comme le rugby, quand rien ne va plus, on revient aux fondamentaux... J'en arrive à regretter mes débuts à Villejuif où je devais rédiger les fiches catalographiques en respectant bien la ponctuation (point, espace, tiret... ça vous rappelle quelque-chose ?) Une chose est sûre, ça ne peut plus continuer... je n'ai même plus de ferme sur Facebook. L'année dernière, je faisais mes petites récoltes...

Bon, allez, tout n'est pas perdu... demain, sauf contre-ordre de dernière minute, on va boire des bières. C'est l'activité la plus régulière et la plus utile ici... Si on ne deviens pas totalement alcooliques, on finira en complète dépression. Les psys ont du boulot assuré.

Informatique pour tous ?

Hier, mon cousin Patou m'appelle en me demandant de venir mettre en marche son nouveau portable. Frustré par des mois d'inactivité informatique mon sang ne fait qu'un tour et me voilà parti, chevalier blanc d'une technique que je possède à merveille.

Seulement voilà, je me souviens très vite de ce que disait Rose : "des fois y'a un loup quelque part et tu y passes la journée"

Je vous passe la découverte de Windows 7 qui comme il se doit à tout gardé de Vista mais la mis ailleurs avec un autre nom...

Le plus dur n'a pas non plus été de récupérer les infos sur l'ancien ordi, non je me suis fait chier parceque.., les cousins ne connaissait pas leurs différents mots de passe pour accéder à leur messagerie... ou pire à leurs comptes Facebook !!!

Alors, la fracture numérique je l'ai bien comprise là. Mais soyez rassurés, après moults péripéties tout marche. Les charentais peuvent surfer !!!

Pathétique !!!

Stade français 12 Clermont 20... Encore une défaite face à une faible équipe de Clermont. Nous n'avons plus d'envie, plus de jeu, plus rien...

Je suis triste, effondré de voir mon équipe tombée à ce niveau de non-rugby. Que doit-on attendre ? Une victoire en challenge européen semble de plus en plus improbable.

C'est la fin d'une époque... On peut penser que l'année prochaine çà ira mieux, mais en attendant il ne nous reste que les yeux pour pleurer.

Allez, plus que deux matchs de Top 14 et le calvaire sera terminé. Et puis même si ça risque d'être dur, on peut gagner le challenge.

ALLEZ LE STADE !!!!

Un bon repas avant les vacances

La responsable facultative de l'événementiel ayant enfin pu se libérer pour le déjeuner nous sommes finalement allé boire la bière attendue depuis deux jours.

Rien de tel que deux bibliothécaires assoiffés pour faire grimper en flèche le chiffre d'affaire d'un bar... Enfin pas tout à fait... Ma collègue tient toujours à rester un minimum sobre afin d'éviter de s'assoupir sur son bureau après être rentrée à la bibliothèque... Parfois ça marche, parfois, elle est tellement ivre qu'elle pique du nez sur son clavier... et s'endort avant d'aller ouvrir sa discothèque.

Aujourd'hui donc, il y avait au menu une grande Oldarki, un steak tartare et un saumon grillé. Là commence les discussions. Pas de problème pour moi, je commande un tartare avec des frites et ne demande aucun changement... Mais Mme Évènementiel souhaite le plat du jour (un saumon grillé sauce aux crevettes)... mais sans sauce. La serveuse lui propose alors le saumon de la carte, grillé aussi avec sauce béarnaise... C'est d'accord... mais sans la béarnaise et avec des frites à la place du riz... Je tiens à préciser qu'à ce moment, personne n'a encore rien bu. J'imagine si on passait commande après quelques bières.

Finalement les plats arrivent et chacun se délecte de ce qu'il a dans son assiette... enfin certaine se régale aussi de ce qu'il y a dans l'assiette du voisin. Résultat, non rassasié après mon tartare, je me vois dans l'obligation de commander un dessert... A la carte aujourd'hui un gâteau basque maison fort alléchant. Malheureusement, à ce moment, je n'ai plus rien à boire... et commande donc une nouvelle Oldarki. Dois-je ajouter que je n'ai pas mangé mon dessert seul....

Après cet agréable moment, il faut repartir, en titubant légèrement, vers le boulot. Et là, alors que j'étais sensé pouvoir comater jusqu'à 17heures et mon départ en vacances, je me retrouve à pointer une commande... et à assurer la première heure de prêt (enfin de présence à la banque de prêt) à la discothèque.

Pendant ce temps qu'à fait Martine ? Je n'ose imaginer qu'elle a lâchement profiter de ma bonté pour s'assoupir dans son bureau...

Aujourd'hui on boit des bières...

... et accessoirement on mange un peu...

Sauf quand la collègue invitante se défile lâchement sous le fallacieux prétexte qu'elle doit (pour la troisième fois en 3 jours !!!) peindre des masques, marionnettes et autre fariboles pour une cavalcade. Mais diantre je perd la raison, il ne s'agit pas d'une cavalcade... mais d'un festival de rue(s)... Rien que ça un festival... avec au moins 300 participants à la chorale finale... Ca mérite bien qu'on assoiffe un collègue !!! A mon sens, cela ressemble de plus en plus à une mascarade !!! Mais une mascarade intellectuelle... puisqu'elle est organisée par notre fabuleux centre culturel... Excusez du peu, mais dans le genre branlette on fait pas mieux.

Enfin quand on est responsable de l'évènementiel dans un établissement public aussi renommé que le notre il y a des impondérables, des obligations auxquelles on ne peut vraisemblablement pas se soustraire !!!

Quel dommage de gacher ce qui fait le charme de notre quotidien bien morne en exécutant des travaux manuels.

He bien moi, je vais aller manger à la cantine. Je ne participerai ni de loin, ni de près à la mascarade (pardon festival de rue(s))... D'ailleurs je serai à Londres ce week-end là et je pourrai faire la tournée des pubs. Seul, comme un clochard pouilleux !!!